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I
Morceaux réservés
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- Musica completa: edizione critica della Fondazione Rossini
- 1. Chœur.
Quelques mésures de chant funèbre à mon pauvre ami
Meyerbeer.
- Pleure ! pleure !
Muse sublime, pleure !
Pleure un tel fils mis au tombeau.
- La gloire touche au noir abîme,
Un grand artiste est la victime.
Dun jour trop beau séteinte le flambeau.
- Ô sombre mort! Des fronts
les plus célèbres
Ta faulx cruelle achève la moisson.
Le lugubre horizon est voilé de ténèbres
Nos voix nont plus que des hymnes funèbres.
- Sainte harmonie, pleure !
Pleure un beau luth silencieux.
Lart est encore à lagonie.
- Mais une palme
au ciel bénie,
Rayonne offerte à lhomme de génie.
Prie! Vierge Marie pour lui dans les Cieux.
Requiem.
(Émilien Pacini)
Iscrizione di Rossini - Nachschrift von Rossini:
- Quelques mesures de Chant Funèbre
A mon pauvre ami Meyerbéer
G. Rossini
(Paroles d'Emilien Pacini)
8 heurs du Matin - Paris 6 Mai 1864
2. Lesule
- Qui sempre ride il cielo,
qui verde ognor la fronda,
qui del ruscello londa
dolce mi scorre al piè:
ma questo suol non è la Patria mia.
- Qui nellazzurro flutto
sempre si specchia il sole,
i gigli e le viole
crescono intorno a me;
ma questo suol non è la Patria mia.
- NellItale
contrade
è una citta regina,
la Ligure marina
sempre le bagna il piè;
la ravvisate? Ellè la Patria mia.
La Patria mia ellè.
(Giuseppe Torre)
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- Dedica sull'autografo conservato a Firenze:
Widmung auf dem Autograph in Florenz:
- Due ariette offerte a Giuseppe Torre (autore delle parole)
In segno di verace stima e di santa amicizia da
Gioachino Rossini
Passy 20 agosto 1858
- L'altra aria in
questione è La lontananza (Vol
I, n. 2)
Bei der zweiten Arie handelt es sich um La lontanaza (Vol
I, Nr. 2)
- 3. Les
Amants de Séville (Tirana pour deux voix)
- Loin de votre Séville,
Loin de la foule et da la ville,
Dans un séjour tranquille,
Calme et rêveur,
Règne le bonheur.
Ecoute, cest la voix,
Cest la voix du rossignol des bois.
Les amoureux zéphires
Y mêlent leurs plus doux soupirs,
Le tendre écho des vallons
Redira nos chansons
Lamour est là:
Fuyons! Je tremble!
- Il maime, partons!
Ah, malgré nos serments, hélas!
Jhésite à fuir si vite.
Dans les plus doux moments,
On est trompé par les amants.
Les hidalgos sont légers
Et leurs discours mensongers.
De vous dépend tout mon sort:
Cest la vie, à la mort!
Que de beaux jours
Brillent toujours pour nos amours!
Fuyons, je tremble!
Je taime, partons!
- Pour mon cœur énivré
Quun divin rêve enfin sachève!
Oui, tant que je vivrais,
Cest vous, vous que jaimerai.
Plus de succès, de plaisir!
Je nai quun vœu, quun désir!
Esclave heureux dans vos fers,
Soyez pour moi lunivers,
Mon âme à vous,
Des jours si doux luiront pour nous!
- Lamour est
là: fuyons!
Le bonheur nous attend,
Voici linstant.
Mon amour est pour moi
Le gage de sa foi!
Mon cœur, ma foi,
Mon cœur à toi !!!
(Émilien Pacini)
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4.
Ave Maria
- Ave Maria, gratia plena
Dominus tecum, benedicta tu
In mulieribus et benedictus
Fructus ventris tui Jesus.
Sancta Maria, Sancta Maria,
Maria ora pro nobis,
Nobis peccatoribus,
Nunc et in hora mortis nostrae.
Amen.
- 5.
Gammes. Des montées et des descentes.
- Deux gammes chinoise, suivies d'une mélodie analogue
[L'amour à Pékin]
Première Montée et Descente
(Montée)
(Descente)
Deuxième Montée et Descente
(Montée)
(Descente)
I.re Gamme Chinoise
Montante et Descendante
2.me Gamme Chinoise
Montante et Descendante
L'Amour à Pékin
Petite Mélodie sur la Gamme Chinoise
Mon cœur blessé gémit tou bas:
le bien-aimé ne revient pas.
Sur notre terre portant la guerre
il vint un jour... je connus lamour.
- Dun grand Pays nommé
La France
le Mandarin le rappelle au loin.
Il nest pour moi quune espérance:
suivre son sort ou sinon la mort!
O fils vaillant de lOccident,
je laime tant, je laime tant!
Beau Pays bleu des fils du ciel,
ton air pour moi devient mortel.
Céleste Empire que lon admire,
plus rien de toi sil nest pas à moi.
- Bien-aimé,
bien-aimé! Si je perds ton coeur,
mort et malheur! Ton amour cest le bonheur.
(Émilien Pacini)
6. Le chant des titans
- (Encelade, Hypérion,
Cœlus, Polyphène, 4 fils de Titan, le frère de Saturne)
Avec accompagnement de Piano et Harmonium Pour quatre voix de Basses-de
haute Taille Soli à l'unission
Guerre! massacre! carnage!
Fils de Titan, du courage!
Il faut punir tant doutrage
De notre bras vengeur!
Hypérion, Encelade,
Tombe lusurpateur!
Du ciel tentons lescalade!
À Jupiter malheurs!
La foudre même,
Lançant son anathème,
Sur le tyran suprême
Retombera.
Hain à ce dieu téméraire!
Nous défions son tonnerre!
Roulons les monts de la terre,
Pélion sur Ossa!
Braves Titans, à la guerre!
LOlympien fuira.
Ce roi du ciel succombera.
Gloire à Titan notre père!
A nous le feu! le fer!
La mort à Jupiter!
(Émilien Pacini)
7. Preghiera (per otto sole voci)
- Tu che di verde il prato
vesti e i giardin di fiori,
tu che di dolci umori
sempre fecondi il suol.
- Signor, la mesta prece
a te non salzi invan,
ma porgi a noi la mano,
rattempra il nostro duol.
- 8. Au
chevet dun mourant (Élégie)
- De la doleur naît
lespérance:
père adoré, pour ta souffrance
voici le jour de déliverance,
un ange, hélas! te tend les bras!
Lécho plaintif, dans le silence,
répète au loin, répète le triste glas...
Hélas! hélas!
O Mort! ta faulx déjà se dresse.
Mes vœux, mes pleurs et ma tendresse
en vain dans ma détresse
défendent sa vieillesse.
Mon père, mon ami sest endormi.
Sans plainte et sans alarmes
séteignent ses beaux jours
sous mes brûlantes larmes
qui vont couler toujours,
toujours... toujours... toujours... toujours...
Ah! ah!
A son chevet, toujours fidèle,
ma faible voix en vain lappelle.
Il nentend plus, douleur cruelle,
mon dernier vœu fait au bon Dieu.
Ô tendre père, âme immortelle,
vers toi jirai bientôt...
Ô tendre père, âme, âme immortelle, etc.
Adieu! ah! mon père, adieu!
(Émilien Pacini)
9. Le Sylvain (Romance)
- Belles Nymphes blondes
des forêts profondes,
des moissons fêcondes,
et des vertes ondes,
vous fuyez le Sylvain
qui vous appelle en vain.
Lheure est solitaire,
tout semble se taire;
lombre et le mystère
règnent sur la terre.
Sois moins cruel, moins cruel,
Dieu de Cythère,
cest pour mon cœur,
pour mon cœur trop de rigueur!
Rêves desperance,
cette indifférence
qui fait ma souffrance,
vous bannit désormais.
Ô peine extrême,
celle que jaime
nentend pas même
mon vœu suprême.
Grands Dieux, non, non, jamais!
Ô peine extrême, non, jamais!
- La laideur sauvage
de mon noir visage
semble faire outrage
à lAmour volage...
Adonis! Ta beauté
pour ma divinité!
Que la pâle Aurore
dise aux fleurs déclore,
que Phœbe colore
le vallon sonore.
Seul, le Sylvain, le Sylvain supplie,
implore et nuit et jour,
nuit et jour languit damour.
Nymphes immortelles,
à Vénus rebelles,
pourquoi donc, cruelles,
me percer de vos traits?
Ô peine extrême,
celle que jaime
nentend pas même
mon vœu suprême.
Grands Dieux, non, non, jamais!
Ô peine extrême,
non, non, jamais!
(Émilien Pacini)
10. Cantemus. Chœur à 8 voix réelles
- Cantemus Domino
gloriose enim magnificatus est:
equum et ascensorem
dejecit in mare.
11. Ariette à lancienne
- Que le jour me dure
passé loin de toi!
Toute la nature
nest plus rien pour moi.
- Le plus vert bocage
quand tu ny viens pas
nest quun lieu suvage
pour moi sans appas.
(Jean-Jacques Rousseau)
12. Le départ des promis. Quatuor. Tyrolienne
sentimentale
L'honneur appelle
Leur bras fidèle :
Quelle douleur
Pour notre cœur !
Dans la souffrance
Sans espérance
L'amour, hélas,
Gémit tout bas. Ah !
Dans son ivresse
Notre tendresse
Râvait toujours
De si beaux jours.
Quand vous quittez
Notre Tyrol,
La joie aussi
Reprend son vol :
Sans fleurs languit
Notre beau sol,
L'écho des bois
Sans rossignol. Ah !
Bien des conquêtes
S'offrent à vous,
Mais pour des nœuds plus doux
Du moins pensez à nous.
D'amour éprises,
Tristes promises,
Des pleurs d'adieux
Mouillent vos yeux.
Pour la patrie,
Mère chérie,
Nos fiers soldats
S'en vont tous aux combats. Hélas ! Ah !
Pendant la guerre,
Douleur amère,
Prions pour eux,
Nos amoureux.
De nos vallons
Le franc chasseur
Marchant armé
Sur l'oppresseur
Pour son pays,
Pour l'Empereur,
Meurt sans regret,
Combat sans peur. Ah !
Rêvons les fêtes
D'un plus beau jour.
Hâtez votre retour,
Seul vœu de notre amour.
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© DRG, 9. Mai 2002